Bilan de la COP23

Malgré le manque d’objectifs spectaculaires, la présidence fidjienne a pu faire de la COP 23 un « succès » avec des avancées significatives. Parmi ces dernières, on peut citer :

  • Le plan d’action en faveur de l’Egalite des sexes : Il est connu et reconnu que ceux sont les femmes qui subissent le plus grand préjudice du réchauffement climatique (vulnérabilité, pénibilité au travail, stress au quotidien, …). Ainsi, il a été décidé de «féminiser» les équipes des négociations et de lancer des programmes d’éducation des femmes et des filles, premières victimes des conséquences climatiques.
  • Programme de travail sur l’agriculture : secteur qui a lui seul représente 20% des émissions des gaz à effet de serre, il convenait de trouver des solutions durables pour réduire ces émissions. Ainsi, une batterie de solutions a été proposée pour réduire l’empreinte carbone du secteur.
  • Lancement de la plateforme des communautés locales et des peuples indigènes : idée qui avait germe au lendemain de la COP21 qui se trouve matérialisée aujourd’hui. Cette plateforme permettra aux communautés et peuples autochtones d’échanger les bonnes pratiques d’adaptation et d’atténuation, faire valoir auprès des scientifiques leur savoir-faire (savoirs locaux).
  • Le rôle des océans : il s’agit dorénavant d’intégrer les espaces marins dans les politiques climatiques nationales. Pour cela, il faudra une meilleure connaissance des liens existants entre les changements climatiques et environnement océanique (connaître les perturbations occasionnées par le CC sur la vie marine, les courants, l’érosion côtière, …). Cette importante décision donne aujourd’hui la possibilité aux états côtiers de comptabiliser les puits de carbone marins dans leur bilan carbone.

Les questions qui fâchent et/ou difficiles :

  • Le financement vert : la sécurisation de celui-ci n’est toujours pas effectif. Ce financement devrait permettre aux pays riches de verser, à partir de 2020, 100 milliards de dollars par an aux pays vulnérables pour les aider à s’adapter et à réduire leur émission carbone. Cette question est d’autant plus pendante quand on sait que pour diverses raisons, le Canada, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, la Russie et le Japon se sont retirés du jeu.
  • Pertes et dommages : étant donne que les pays les plus vulnérables – non responsables du réchauffement climatique- paient le plus lourd tribut du CC, il était compréhensible qu’ils reçoivent des compensations … financières..

La rédaction des textes régissant la COP 21 : exercice difficile et complexe que les présidences Marocaine et Fidjienne ont essayé de faire avancer. Une ébauche a pu être rédigée, reste à ce qu’elle soit validée par toutes les parties prenantes sans en retirer l’essence.